Parlons-en, du code de la route. C’est avant tout un outil pratique qui donne un standard de comportement pour faciliter la circulation sur les voies. Mais, au delà de cette conception plutôt terre-à-terre, beaucoup de ses articles relèvent du respect d’autrui, piétons, cyclistes comme conducteurs. Par conséquent, il relève éminemment du savoir-vivre et de l’élégance morale. La conduite automobile devrait être régie par un double impératif moral (le savoir-vivre) et légal (nul n’est censé ignorer la loi). Il s’agit d’un code de bonne conduite, dans les deux sens du terme, qui devient un absolu à atteindre dans une société de plus en plus déshumanisée.
La refonte du code de la route en 2001 a renforcé le droit des piétons. Cela tombe bien, la route est dangereuse pour eux. Ils ne peuvent donc la traverser si personne ne s’arrête. S’ils sont sur un passage piéton, même ceux non marqués par un feu tricolore, le code indique que l’automobiliste se doit de les laisser passer. Le cycliste aussi. Une infraction à ce niveau revient à ne pas s’arrêter à un stop, soit quatre points de retrait. Mais, au delà de la simple loi, cela relève de la politesse et du respect. Ne laissons pas les piétons attendre indéfiniment, ce qui peut hélas les inciter à traverser en dépit du trafic. S’ils sont âgés, il faut bien sûr les laisser prendre leur temps et, pourquoi pas? aller les aider à traverser. Combien de fois ais-je vu de zouaves klaxonnant à tue-tête devant de frêles et infirmes grand-mères ? C’est affligeant. Le temps est définitivement devenu de l’argent aux yeux de bien de nos concitoyens, s’ils réagissent comme cela lorsqu’ils perdent une poignée de secondes. Je suis persuadé que certains ont un compteur dans leur véhicule, à l’instar des taxis.
Le klaxon, justement, doit être réservé aux situations de danger imminent impliquant un autre véhicule. C’est un outil de prévention, et uniquement cela. D’ailleurs, le code de la route est clair : son usage est réglementé, et ce surtout en agglomération, là où la population est bien plus importante qu’à la campagne, et la nuit. Cela montre bien l’objectif premier de cet article : éviter les nuisances sonores, afin de ne pas déranger autrui. Ce que fais toujours un cycliste, toujours silencieux, paisible. Cela relève aussi du respect, mais également de la discrétion. Il est de ce fait désolant de voir que certains l’utilisent par exemple lorsque la voiture les précédant n’avance pas assez vite à leur goût. Quelle impolitesse ! Quel manque de considération pour la personne devant eux ! L’équivalent du klaxon pour des piétons est de crier. Est-il approprié, en pleine rue, de crier sur un individu que l’on ne connait pas ? Assurément, non ! Alors pourquoi faire l’équivalent en voiture ?
Un autre aspect des incivilités au volant concerne les priorités, cédez le passage, stops, et dans une moindre mesure les feux tricolores. Bref, tout ce qui implique une intersection, et une hiérarchie de la circulation au sein de celle-ci. Là, l’impératif moral repose directement sur l’impératif légal qu’est le code de la route. Ce dernier établit que certains véhicules doivent en laisser passer d’autres, afin d’éviter que le chaos ne s’installe aux croisements. Ne pas respecter cette hiérarchie, en plus d’être puni par la loi (quatre points pour tout ce qui a trait aux intersections), est là aussi affaire de politesse, et de bon sens. En effet, prenons le savoir-vivre ‘traditionnel’ en comparaison, qui établit un sens des priorités entre les genres et les statuts sociaux perçus. Plus prosaïquement, il est d’usage de tenir la porte à une dame ou une demoiselle. Refuser une priorité à une autre voiture reviendrait à claquer la porte au nez à ces dernières, sans compter qu’il s’agit également d’éviter un danger physique. De toutes les intersections, les priorités à droite sont les moins respectées, peut-être parce qu’elles sont les moins connues. A ce propos, toute voiture débouchant d’une route à la droite de l’automobiliste doit, sauf mention contraire (panneau de route prioritaire, stop, cédez le passage), laisser passer les véhicules qui s’y engagent.
Qui dit intersections, dit forcément clignotant, afin d’indiquer à autrui un changement de direction. Ce qui est très peu connu est notamment la nécessité de l’activer dans les ronds points. Tout oubli est sanctionné de trois points de retrait sur le permis de conduire. Un clignotant mis au bon moment permet d’éviter nombre d’accidents. Et, oui, le clignotant mis au dernier moment n’est d’aucune utilité. Mais, au delà ce cet aspect légal, il s’agit là aussi de courtoisie. Mettre son clignotant revient à dire “veuillez m’excuser, je vais bientôt tourner à gauche/à droite, faites attention” . Evident ? La moindre des politesses ? Pas pour tout le monde. Le clignotant est souvent considéré comme un passe-droit. “j’ai mis mon clignotant, je peux donc m’insérer” . Faux et terriblement impoli, en plus d’être dangereux.
Voici un article très peu connu du code de la route. Pourtant, il relève du bon sens absolu. “Tout conducteur ne doit s’engager dans une intersection que si son véhicule ne risque pas d’y être immobilisé et d’empêcher le passage des véhicules circulant sur les autres voies” . Logique, me direz-vous. Là encore, pas pour tout le monde, puisque certains klaxonnent les personnes respectueuses qui s’arrêtent afin de ne pas congestionner les voies, et ce même si le feu est vert. Ces impatients voudraient gagner une poignée de secondes pour, au final, perdre de longues minutes à cause d’une intersection bouchée par leur faute. Cela me sidère.
Pour finir, parlons de la vitesse. Le fait de la limiter aboutit nécessairement à quelques restrictions arbitraires, voire injustes, certes. Est-ce pour autant qu’il faut systématiquement les dépasser ? Bien sûr que non. “Oui, mais tant que nous restons maître de notre véhicule !” me répondront les Steeve McQueen en herbe. Oui, mais jusqu’à quel moment ? Et des circuits fermés existent pour rouler à l’allure que l’on veut, et faire ce que l’on veut. Les routes, elles, sont publiques, et rouler à une vitesse indue pour son plaisir personnel, ou parce que l’on est pressé, met en danger autrui. D’autant plus que rouler vite en ville ne fait pas gagner énormément de temps, du fait des nombreux feux de signalisation qui jalonnent le parcours.
Pour conclure, conduire ne revient pas simplement à passer des vitesses, tourner un volant et appuyer sur des pédales. C’est bien plus que cela. Au delà de l’impératif de sécurité, il s’agit de prendre conscience que des personnes bien réelles sont dans les autres véhicules, et qu’elles doivent recevoir le respect dû à chaque être humain. Il s’agit également d’être poli et courtois. Enfin, prendre son temps n’est pas une option : il s’agit de lutter contre la rationalisation complète de l’existence instituée par l’argent-roi, le bling-bling. Le savoir-vivre est donc plus que jamais actuel, réel et nécessaire. La preuve pour l’automobile.
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Nobody would know how to be a civilizated human being without savoir-vivre and without behaving as a gentleman. These proprieties must, in the ideal, be omnipresent, and fill every hidden recess of our existence. Every hidden recess, indeed, must be soaked(filled) with it. Quid of the automobile, when each can be an owner of a car? Riding a bicycle allows to notice very easily the incredible ambient incivility. I do not manage to seize the causes with it. Maybe the drivers think that there is nobody in the other vehicles, what disinhibits them? Maybe they consider their vehicle as being their property, with their own rules? Or maybe they did not integrate the updates relative to the traffic rules? Or did they simply forget it?
Let us speak about it, of the traffic rules. It is above all the practical tool which gives a standard of behavior to facilitate the traffic on ways. But, beyond this conception , many of its articles recover from the respect for others, pedestrian, cyclists as conductive. Consequently, it recovers eminently from the savoir-vivre and from the moral elegance. It would at the same time allow to make more current than ever the manners and the proprieties by adapting them to a practice more than spread: the driving. This one should be governed by a double imperative morale ( the savoir-vivre) and legal (ignorance of the law is no excuse). It is about a code of manners, in both senses of the term, which becomes an absolute to be reached in a society more and more dehumanized.
The revision of the traffic rules in 2001 strengthened the rights of the pedestrians. It falls well, the road is dangerous for them. They cannot thus cross it if nobody stops. If they are on a crosswalk, even those not marked by a traffic light, the code indicates that the motorist owes allow to pass them. The cyclist too! A breach of this level means not stopping in one stop, that is four points of retreat. But, beyond the simple law, it recovers from the politeness and from the respect. Let us not let the pedestrians wait infinitely, what can regrettably incite them to cross in spite of the traffic. If they are old, is needed safe to let them take their time and, why not? to go to help them to cross. How many times have I seen by assholes honking loud in front of of frail and counter grandmothers? It is distressing. Time definitively became some money for many of our fellow countrymen, if they react like that when they lose a handle of seconds. I am persuaded that some have a meter in their vehicle, following the example of taxis.
The horn, exactly, must be reserved for the situations of imminent danger implying another vehicle. It is a tool of prevention, and only it. Moreover, the traffic rules are clear: its usage is regulated, and especially in town, where the population is more important than for the countryside, and at night. It shows well the first objective of this article: avoiding the noise pollutions, not disturbing others, exactly what does a cyclist while riding his bicycle... It also recovers from the respect, but also from the discretion. It is of this distressing fact of seeing that some use it for example when the car preceding them does not move forward rather fast to their taste. What an impoliteness! What lack of consideration for the person in front of them! The equivalent of the horn for pedestrians is to shout. Is it, in the middle of the street, suited to shout on an individual that we do not know? Undoubtedly, no! Then why to make the equivalent by car?
Another aspect of the incivilities concerns the priorities, give up the passage, stops, and to a lesser extent traffic lights. In brief, all which implies an intersection, and a hierarchy of the traffic within this one. There, the imperative morale bases directly on the legal imperative that is the traffic rules. This last one establishes that certain vehicles have to allow to pass it the others, to avoid that the chaos settles down in the crossings. Do not respect this hierarchy, besides being punished by the law (four points for all which concerned the intersections), is there also politeness, and of common sense. Indeed, let us take the 'traditional' savoir-vivre in comparison, which establishes a sense of the priorities between the kinds and the received social statutes. More prosaically, it is the custom to hold the door to a lady or a young lady. To refuse a priority to another car would mean shutting the door in the face to these last ones, over and above the fact that it is also a question of avoiding a physical danger. All the intersections, the priorities to the right are the least respected, maybe because they are the least known. On this matter, any car resulting of a road in the right of the motorist owes, except opposite mention (panel of priority road, stop, give up the passage), allow to pass the vehicles which commit to it.
Who says intersections, says necessarily flashing, to indicate to others a change of direction. What is little known is in particular the necessity to activate it in traffic circles. Any forgetting is sanctioned by three points of withdrawal on the driving licence. An indicator put at the right time allows to avoid number of accidents. And, yes, the indicator put at the last moment is of no utility. But, beyond this this legal aspect, it is also about courtesy there. To put its indicator means saying " please excuse me, I am soon going on the left or right, pay attention ". Evident? The slightest of the politenesses? Not for everybody. The indicator is often considered as a privilege. " I put my indicator, I can thus fit ". False and terribly impolite, besides being dangerous.
Here is an article little known by the traffic rules. Nevertheless, he recovers from the absolute common sense. " Every driver has to make a commitment in an intersection only if his vehicle does not risk to be immobilized there and to prevent the passage of vehicles circulating on the other ways ". Logic, will say yourselves me. Even there, not for everybody, because some honk the respectful persons who stop not to congest ways, and the same if the fire(light) is green. These impatient persons would like to gain a handle of seconds for, in the end, to lose of long minutes because of an intersection filled by their fault. It bewilders me.
To finish, let us speak about the speed. The fact of limiting her(it) ends inevitably in some arbitrary, even inequitable limitations, certainly. Is it as far as it is systematically necessary to exceed them? Of course not. " Yes, but as long as we remain master of our vehicle! " Budding "Steeve McQueen" will answer me. Yes, but until which moment? And closed circuits exist to run to the speed which they want, and to make what they want. Roads, them, are public, and driving to an inconvenient speed for its personal pleasure, or because we are in a hurry, puts in danger others. Especially since driving fast in town does not make win a great deal of time, because of the numerous traffic lights which mark out the route.
To conclude, to drive does not simply mean gearing, playing with a steering wheel and pressing on pedals. It is much more than it. Beyond the imperative of safety, it is a question of becoming aware whom very real persons are in the other vehicles, and whom they have to receive the respect due to every human being. It is also a question of being polished and of courteous. Finally, to take its time is not an option: it is a question of fighting against the complete rationalization of the existence established by the money - king, the bling-bling. The savoir-vivre is thus more than ever current, real and necessary. The proof for the automobile.
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